Programme du 20 Octobre au 23 Novembre




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Horaires














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Ciné Bistrot Philo

« Pourquoi rions-nous ? »


Jeudi 21 octobre 2010 18h30


Partenariat MJC / médiathèque Louis Aragon / cinéma Jean Renoir / musée Ziem / librairie L’Alinéa / Vladimir Biaggi

Débat animé par Vladimir Biaggi

(Ecrivain et Philosophe)

On a souvent dit que l’homme est le seul animal capable de cruauté gratuite, mais aussi de rire ! Analysant les diverses formes du rire et du comique, nous tenterons dans ce « bistrot-philo » que l’on espère plus drôle que cruel, de mettre en relief les rapports du comique avec la poésie, le jeu, la liberté. Le dernier ouvrage de Robert Favre (décédé au moment de sa parution) : « Pourquoi rions-nous ? » (éd. Aléas) nous permettra, non sans humour, de mieux distinguer ce que Favre nomme très justement « rire de transgression », du « rire d’agression », et du « rire de libération».


Le débat sera suivit d’un buffet et de la projection d’un film « surprise » drôle, bidonnant, désopilant ,marrant, tordant, mais aussi, fin, subtil et raffiné avec tout plein d’acteurs épatants.


Indice :



Quelques liens sur le Rire et le Cinéma

par Lauretta CLOUGH et Caroline EADES


COURS DE CINEMA :
Rire ou ne pas rire Les paradoxes de la comédie
par Jacqueline NACACHE







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Mariana Otero filme une tentative d’émancipation se soldant par un cruel échec, mais qui se termine en chanson. Cet échec fait mal, de ceux qui sont particulièrement durs à avaler. Mais les protagonistes sortent, quoi qu’il en soit, enrichis au terme de cette tragi-comédie du travail conclue par ce chant mis en scène sans fard, avec tendresse et limpidité. Après ce heurt terrible d’une tentative de sursaut contre le pragmatisme du réel, cet appoint fictionnel est un appel à l’investissement de l’imaginaire, à une époque où la plupart des conflits sociaux se terminent par d’immenses gueules de bois. C’est tout ce que Mariana Otero − avec ses moyens de cinéaste − avait à offrir pour refermer cette parenthèse d’un possible réenchantement : tout en sachant que ce n’est pas grand-chose, ce n’est pas rien pour autant.

Starissima est une entreprise de lingerie féminine un peu désuète, pas encore passée à la moulinette des méthodes de management de France Télécom. Où, comme le dit une ouvrière, « on ne lève pas le doigt pour aller faire pipi ». Mais les temps ne sont pas à la fête, la faillite rôde : deux plans de coupe des locaux vides sonnent comme une menace. Les salariés, des femmes pour la plupart, tentent de se constituer en une SCOP (Société Coopérative et Participative). Dans ce cas, les employés deviendraient actionnaires majoritaires : une voix serait égale à une voix au conseil d’administration. Dans cette forme d’entreprise résonne le slogan autogestionnaire des LIP : « on produit, on vend, on se paye ! » Le projet se met en branle et Mariana Otero − dans cette unité de lieu et avec « ses » personnages − suit le processus : monter le dossier, assemblées générales, informations assurée par une formatrice, débats internes, vote. Un théâtre fascinant des relations socio-économiques du monde du travail se tisse à l’écran.



Le positionnement de Mariana Otero est empathique, la façon dont elle cadre les personnages et les met en relation ne peut pas tromper : le geste est sensible, protecteur, par certains aspects maternel. Mais il évolue, sa position d’observation-enregistrement laisse parfois place à une voix venue de derrière la caméra, celle de la réalisatrice. Un rapprochement s’impose à l’esprit, avec Stéphane Mercurio − réalisatrice de l’admirable À côté, dont Mourir ? Plutôt crever ! sort bientôt en salle − ; on retrouve la qualité d’écoute et la recherche de la bonne distance avec le sujet et les protagonistes. Ceci passe par une capacité à varier qui contient une dimension chorégraphique, faire de petits pas vers eux, puis accomplir le chemin inverse, et ainsi de suite.

Comparons maintenant l’incomparable : comme Xavier Beauvois avec Des hommes et des dieux, la cinéaste filme le doute, le lien − entre personnages et avec un lieu − et la démocratie dans une situation de choix. Les gros plans de la scène d’ouverture révèlent le travail dont le seul bruit est celui des machines. Or, Entre nos mains s’avère une prise de parole, ou plutôt la reprise de celle-ci, où des voix humaines émergent par-dessus l’entêtante musique mécanique inaugurale. La grande question qui agite le microcosme est celle d’investir ou pas, pour devenir actionnaire majoritaire de Starissima. L’entreprise mue alors en une agora : un espace de dialogue, débat, argumentation. La qualité du film est de décoller de sa dimension locale pour déployer un portrait − ni optimiste, ni pessimiste − passionnant d’une société traversée par des aspirations et intérêts divergents, bien loin de la couleuvre libérale « laissez nous faire, tout le monde y trouvera son compte dans l’harmonie » : ça ne fait pas de mal, au contraire.


C’est aussi un corps social timoré et plein de doutes qui s’esquisse ; la peur d’être dupé, de se tromper soi-même, de quitter une place − même insatisfaisante − pour n’en retrouver aucune. Évocation puissante aussi du difficile exercice de la démocratie et de la politique dans cette confusion qui s’empare des esprits, par la technicité des questions et le manque de confiance envers les dépositaires du pouvoir, économique comme politique – tenus presque totalement hors champ, mais tellement omniprésents. Prendre en main son travail, devenir investisseur, c’est aussi changer de place, quitter le fait d’être subalterne, Entre nos mains expose la pesanteur de ces atavismes, sans lourdeur, bien au contraire.


Mariano Otero nous met sous le nez toute l’actualité de questions féministes que l’on a tendance à considérer comme de vieilles lunes, tout en en faisant émerger de nouvelles. Son film réside plus globalement en un hommage à la complexité du réel et de l’immensité des champs de tension. Dans un présent où l’action politique semble être au service d’une débile et perpétuelle réécriture de la réalité − vouée à en brouiller méticuleusement la compréhension et les enjeux −, Entre nos mains ressemble à un cadeau venu d’ailleurs. Arnaud Hée



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Des Hommes et des dieux

Xavier Beauvois

France, 2010, 2h00

Avec : Lambert Wilson, Michael Lonsdale, Olivier Rabourdin

Cannes 2010 : Grand Prix et Prix de l’éducation Nationale


Vendredi 22 octobre à 18h00 séance/débat

en présence de Philippe Perrenoud en mission en Algérie pour l'Eglise protestante d'Algérie de 1996 à 2005




Le 26 mars 1996, durant le conflit qui oppose l'Etat algérien à la guérilla islamiste, sept moines français installés dans le monastère de Tibéhirine, dans les montagnes de l'Atlas, sont enlevés par un groupe armé. Deux mois plus tard, le Groupe islamique armé (GIA), après d'infructueuses négociations avec l'Etat français, annonce leur assassinat. On retrouvera leurs têtes, le 30 mai 1996. Pas leurs corps.

Des hommes et des dieux est d'abord un film sur une communauté humaine mise au défi de son idéal par la réalité.

Le film est tourné de leur point de vue, et partant, de celui d'un ordre cistercien qui privilégie le silence et la contemplation, mais aussi le travail de la terre, la communion par le chant, l'aide aux démunis, les soins prodigués aux malades, la fraternité avec les hommes. C'est de cette exigence spirituelle que le film veut rendre compte, de ce sentiment pascalien de la finitude de l'homme, de l'ouverture à autrui qu'il implique.




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En 2005, dans Libération, l’historienne Marcela Iacub raconte une histoire vraie : celle d’une jeune bourgeoise qui, en 1865, tombe sous la coupe d’un vagabond handicapé possédant des dons pour l’hypnose dont il se sert pour la conquérir ou l’abuser sexuellement (toute la question est là). La justice s’empare de l’affaire et condamne le jeune homme à la prison – reconnaissant pour la première fois dans l’histoire de la justice laïque qu’un individu peut en manipuler un autre par l’esprit. Benoît Jacquot lit l’article. Fasciné, il en tire le scénario d’Au fond des bois.



Nous voici donc devant un de ces films cliniques dont Jacquot a le secret (Le Septième Ciel, Princesse Marie, etc.), où il est question de phénomènes à la fois banals et mystérieux, que la science (psychiatrie, psychanalyse) a commencé à étudier de près il y a environ un siècle : l’amour et le désir. Quelles sont les forces en jeu dans les relations amoureuses et sexuelles ? C’est le sujet du film : le constat du pouvoir qui s’exerce de part et d’autre au sein d’un couple (même provisoire) sans qu’on sache vraiment qui le détient, et l’analyse distanciée et étonnée de ce moment où deux partenaires subissent la même fascination l’un pour l’autre et s’unissent à la fois par le corps et l’esprit. Que se passe-t-il à ce moment-là ?



Tout cela est déjà passionnant “sur le papier”, mais l’attrait du film de Jacquot réside encore ailleurs, grâce à un aspect tout à fait essentiel au cinéma moderne, qui consiste à expérimenter, à faire se confronter des idées, des histoires, des fantasmes à l’épreuve de la réalité, de la lumière, du corps des acteurs. Et la réalité, en l’occurrence – même si Nahuel Perez Biscayart est étonnant –, a essentiellement le visage et le corps d’Isild Le Besco, objet de désir absolu du film : de son père (de façon symbolique), de son futur mari, du vagabond bien sûr, de l’officier de gendarmerie qui mène l’enquête – et, sans trahir leur intimité, celle aussi du cinéaste, qui fut le compagnon de l’actrice.



Qui est le plus fasciné, ici, par les forces qui circulent devant nous ? La jeune fille, le vagabond, le cinéaste ou le spectateur (n’oublions pas les liens de parenté depuis longtemps établis entre hypnose et cinéma) ? Jacquot a par ailleurs trahi la vérité de l’affaire d’origine en imaginant un épilogue romanesque et très beau, qui rappellera sans doute à certains un film réalisé par Marco Ferreri en 1963, Le Lit conjugal. C’est ce moment où la jeune femme, mariée, vient rendre visite au prisonnier et où ils échangent un regard de connivence. Intelligent, malicieux, tout en ellipse et troublant, voilà les qualités du nouveau grand film de Benoît Jacquot. Jean-Baptiste Morain


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Les Rêves Dansants,

sur les pas de Pina Bausch

Anne Linsel, Rainer Hoffmann

Allemagne, 2010, 1h30


En 2008, Pina Bausch, quelques mois avant sa mort, décide de reprendre son fameux spectacle Kontakthof, non plus avec sa troupe, mais avec des adolescents de 14 à 18 ans qui ne sont jamais montés sur scène et n'ont jamais dansé. Ce documentaire est leur histoire...

Le film accompagne le processus des répétitions jusqu'à la première, et on mesure peu à peu ce que ce formidable travail collectif apporte à chacun jusque dans le plus intime de sa vie et combien ce labeur de toute une année peut être une formidable machine à épanouir, à décoincer, à forcer les barrages. On est dans la construction collective, certes, mais aussi dans l'écoute individuelle. La « terrible » Pina assiste à la sélection première, puis à quelques répétitions décisives, et on sent bien à quel point cette grande prêtresse de la danse contemporaine intimide et séduit à la fois. On découvre comment, en quelques commentaires, quelques regards, elle parvient, avec l'aide de deux merveilleuses danseuses de sa troupe, Jo-Ann Endicott et Bénédicte Billiet, omniprésentes au quotidien, à insuffler cette chose si bizarre qui est la force créatrice d'un groupe en osmose avec un leader aimé et admiré.





Il y a des moments doux, d'autres plus agressifs et dans ce condensé de vies personnelles, d'expériences individuelles, le talent des réalisateurs est de nous intéresser constamment aux personnes tout en nous donnant à sentir la progression de l'œuvre, jusqu'à la maitrise finale, où chacun, prenant de l'assurance s'épanouit, se pose dans le groupe jusqu'à lui donner une harmonieuse cohérence. Et c'est fichtrement beau et fort. Pina Bausch est partie juste après au paradis, le 30 juin 2009, faire danser d'autres anges…


Voir notre dossier
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Festival Amérique Latine



Jeudi 4 Novembre 20h30



Tania Herminada

Equateur, 2008, 1h32

Avec : Pancho Aguirre, Tania Martines, Fausto Mino

C'est un premier film, le premier long métrage de sa réalisatrice, le premier à sortir de son pays pour circuler dans les salles du monde. Et Si loin porte bien haut le drapeau de l'Equateur. Son scénario voyageur lance sur la route qui va de la capitale Quito à la ville de Cuenca deux jeunes femmes, Esperanza, une touriste espagnole, et Tristeza, une étudiante équatorienne. La première est une routarde avec guide et caméscope, la seconde une amoureuse soucieuse d'empêcher son petit ami de se marier.



"Ce qui m'intéresse, en tant que scénariste et réalisatrice, c'est de développer des projets qui offrent un nouveau regard sur mon pays et mon entourage. Des films qui rompent avec les conventions d'un certain "Cinéma du Tiers Monde" en dépassant les limites de l'étude de moeurs, en refusant une satisfaction visuelle de carte postale ou la folklorisation de la misère. La trame explore en effet les multiples possibilités que nous avons de lire le monde. A travers les relations qui se tissent entre les deux protagonistes, le film propose une réflexion ironique sur nos certitudes qui se révèlent souvent dérisoires au moment de se confronter à ce qui est autre, à la différence. J'aimerais que le public retienne de ce film son parti-pris critique évitant les dogmes, son humour sans concession, sa nature profondément personnelle, et pour cette raison, capable d'assumer les risques d'une recherche de nouvelles formes narratives".



Le film a connu un succès hors norme en Equateur, son pays d'origine : plus de 200.000 spectateurs et plus de 24 semaines à l'affiche. Il a déjà accumulé éloges et récompenses à travers différents pays d'Amérique du Sud: le Zénith d'argent dans la catégorie Premier Film lors du Festival du Cinéma de Montréal en 2006, le Prix du Public lors du Festival International de Cinéma de Sao Paulo en 2007, le Prix du Public et du Meilleur film lors du Festival Cinesul à Rio de Janeiro ou encore le Prix Spécial du Jury et le Prix du Public lors du Festival du Cinéma des Amériques à Austin (Texas).




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LA VIE AU RANCH
Sophie Letourneur

Jeudi 11 Novembre
16h30
Séance en présence de
Sophie LETOURNEUR




Prix du Public & Prix du Film Français,
Belfort 2009

"S'il fallait rattacher son film à une tradition cinématographique, ce serait celle, rare, de femmes cinéastes comme Noemie Lvovsky (Petites, La Vie ne me fait pas peur) en France, ou plus récemment Drew Barrymore (Bliss) aux Etats Unis, qui placent les filles au centre, non comme objets de désir, mais comme sujets actifs, désirant, conquérant, reléguant les garçons au rang d'accessoires, à la limite. (...)

On pourrait aussi évoquer Barbara Loden, surtout dans la dernière partie du film, lorsque les filles se retrouvent pour des vacances sur un plateau d'Auvergne, que le flot de paroles s'épuise enfin, comme saturé du vide abyssal qu'il a produit, et qu'une violente mélancolie s'engouffre. Concentré sur une période très fugitive de l'existence, ce moment où la fusion de l'individu au sein d'un collectif amical vient suppléer à l'abandon, encore tout récent, du cocon familial, le film en saisit aussi la fin. L'air de rien, il vous fait courir le long de l'échine le frisson doux et cruel des paradis perdus."

Isabelle Regnier - Le Monde



"Sophie Letourneur (premier long métrage) vient de réaliser le film de filles le plus étonnant - le plus déroutant - depuis l'invention du Chick flick ("film pour poulettes"). Plongée en apnée chez les minettes parisiennes, façon Rohmer chez les pétasses 2010, et véritable document sur le vocabulaire des meufs d'aujourd'hui ("Tu fais quoi, là? Parce que moi, à part rien foutre, j'ai rien à foutre": version moderne du "Qu'est-ce que je peux faire, j'sais pas quoi faire" d'Anna Karina chez Godard). Tout paraît improvisé, rien ne l'est - avec, en particulier, un travail ciselé sur le son. (...)"

Guillemette Odicino - Télérama


"Existe-t-on en tant qu'individu au sein d'un groupe ou y est-on fatalement dissous?, interroge Sophie Letourneur. Ca, c'est pour la partie théorique. En pratique, La Vie au Ranch est une comédie inédite avec cent fois plus de répliques cultes que dans n'importe quel film de biture. Et surtout pas un film girly encombré de codes générationnels.

(...) Pour un premier long métrage, Sophie Letourneur capture quelque chose de très vivant et de très joyeux en train de mourir. Et c'est ce profond sentiment de nostalgie qui, en dernier lieu, nous étreint."

Stéphanie Lamôme - Première


"La Vie au Ranch est une partition de musique, musique pour orchestre, dont la maîtrise nous oblige à écouter au delà des quatre phrases de violon isolé au milieu de l'ensemble. C'est ainsi qu'il faudrait regarder le film. C'est une invitation à se positionner en tant que spectateur, une invitation à regarder autrement: c'est un geste de cinéaste, qui n' a pas d'égal pour l'originalité de sa recherche (...) "

Chiara Malta, cinéaste.

Sophie Letourneur a tourné un court-métrage "la tête dans le vide" qui a reçu de nombreux prix et deux moyens-métrages très remarqués "Manue Bolonaise" (quinzaine des réalisateurs 2006) et "Roc et canyon", (prix spécial du jury, Vendôme 2007).


Voir notre dossier
(cliquez sur l'image)




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FILMER LA MUSIQUE

CINE CONCERT


JEUDI 18 NOVEMBRE

Un partenariat : Instant Vidéos, Mjc Martigues, Cinéma Renoir



18h30

Les couleurs du prisme, la mécanique du temps (de John Cage à la musique Techno)

de Jacqueline Caux


en présence de Jacqueline Caux


Ce film est inspiré par l’itinéraire d’un passeur : Daniel Caux, musicologue, essayiste, homme de radio, découvreur dans le champ des musiques expérimentales, minimales, répétitives, postmodernes, et de la techno, et ceci tout au long de ces 4 dernières décennies particulièrement riches en créations et expérimentations. Sa récente disparition inverse aujourd’hui les rôles : ces mêmes musiciens, qu’il a ardemment accompagnés, ont souhaité être présents dans ce film. Nous y retrouvons donc La Monte Young, Terry Riley, Steve Reich, Philip Glass, Meredith Monk, Pauline Oliveros, Gavin Bryars, Richie Hawtin, ainsi que le metteur en scène Bob Wilson et, grâce à des archives, John Cage. Ce film embrasse une part importante et sensible de la création musicale du XXème siècle, et témoigne de ces musiques auxquelles ces grandes figures, toujours créatives, sont indissociablement associées.




Jacqueline Caux a une formation de psychanalyste. Ecrivain et artiste, elle a publié des livres d'entretien. Elle a participé à l'organisation de plusieurs festivals de musique d'aujourd'hui, réalisé des émissions de recherche pour France Culture, des petits théâtres intimes sous formes de boîtes, des films musicaux. Elle a aussi réalisé des courts-métrages expérimentaux qui ont été présentés en 2003 au Festival International Paris-Berlin et au Festival du Film de Femmes de Créteil. Elle collabore à la Revue Art Press


20h15 Buffet


21h00 Ciné-Concert



L’homme à la caméra

Dziga Vertov (1929)

en concert « music live »

avec Philippe Le Van (batterie), David Dupeyre et Philippe Festou (guitare), David Carion (piano), Gérard Murphy (saxo) et Gérard Guérin (basse).




L'homme à la caméra parcourt en toute liberté la vie quotidienne d'une grande cité soviétique tout en inventant le langage filmique. "Je suis le ciné-œil ». Je suis l'oeil mécanique. Moi, machine, je vous montre le monde comme seul je peux le voir. (...) C'est là que nous travaillons, nous Maîtres de la vue, organisateurs de la vie visible (...), Maîtres des mots et des sons, les virtuoses du montage de la vie." Dziga Vertov (littéralement la toupie tournante) est le pseudonyme choisi par Denis Kaufman, qui s’inscrira d’emblée dans le mouvement futuriste. L’Homme à la caméra est un aboutissement, celui d’une réflexion essentielle sur le rapport que le cinéma entretient avec le réel et sur le pouvoir de l’image en tant qu’outil idéologique mais aussi en tant qu’art à part entière, émancipé des arts "bourgeois" et développant sa propre syntaxe. Il influencera toute une génération de cinéastes et d’artistes à commencer par Buñuel et Vigo qui feront leurs propres expérimentations.







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